Que chacun choisisse sa lumière

 

Quel loup nourris-tu ?

Juste parce qu'il n'est pas droit ?

Il est magnifique et hélas en sursis même en France...

Et pourtant nous ne sommes pas en Amazonie. Pourquoi vouloir l'abattre ? Parce qu'il penche ? Il ne gêne personne c'est certain. Et hélas il ne peut pas se défendre contre certains humains. A ses pieds les troncs débités de son congénère qui aurait dû simplement être élagué mais pas massacré à cause de ses branches touchant des fils électriques. La nature, elle, se vengera.

Sorcière...

 Ma tenue à moi n'est pas franchement une réussite. J'ai mis la seule jupe que je possède, en vue d'une chance microscopique de croiser Lukas au cas où il aurait envie de regarder mes jambes. Elle est en coton gris et me donne l'allure d'une secrétaire comptable.

La veste assortie n'est pas non plus une bonne idée. Je suis assise devant la porte d'entrée.Chaque fois qu'elle s'ouvre, elle attire mon regard et je dois ensuite faire un effort pour paraître indifférente aux allées et venues des gens.

- Tu cherches qui ? me demande Charlie avec une pointe d'irritation dans la voix.

Je sursaute fautive.

- Personne ! je réponds. Mais... où sont passés les gens ? (c'est Anita la mère de famille d'une quarantaine d'années qui parle)

- Il est trop tôt,me fait remarquer Johan.

Niklas* confirme d'un hochement de tête.

Johan est grand et maigre, Niklas seulement maigre. Il a aussi - quel destin tragique pour un hard rockeur ! - une calvitie naissante qu'il a essayé de camoufler en se rasant la tête et en misant sur une grosse barbe.

- Il est quand même neuf heures et demie, j'objecte.

J'ai dû faire un petit somme dans l'après-midi en prévision de la soirée.Sans doute vaut-il mieux ne pas mentionner ce détail.

- Il est est trop tôt, répète Charlie. D'abord on commence par se chauffer chez quelqu'un.

- Après on se chauffe chez quelqu'un d'autre, poursuit Niklas. 

- Et après on vient ici, ajoute Johan. 

- Puis on finit la soirée chez encore quelqu'un d'autre, conclut Charlie.

- Ca a l'air fatiguant, je commente. Du coup.... Quand est-ce que les gens arrivent ? 

Charlie hausse les épaules.

- Probablement sur le coup de 11h.

Ce qui signifie qu'il faut que je reste éveillée encore au moins une heure et demie au cas où Lucas viendrait. Ce qui signifie aussi que je pourrais lâcher la porte d'entrée pendant un moment et me décontracter. Chose que je ne fais bien sûr pas.

- On dirait une sorte d'étude zoologique, je dis. Et vous êtes mes guides dans la jungle.

- ça fait combien de temps que tu n'es pas sortie ? Me demande Johan. 

- 15 ans, je réponds trop vite pour avoir le temps de réfléchir.

Tous les trois me dévisagent.

- 15 ans ? Répète Niklas.

- Anita a un enfant.

- dans ce cas..... Tu ne devrais pas être dehors à cette heure-ci, dis Johan.

Que dieu bénisse son âme naïve. Comme si la moitié des mères présentes ici ne picolaient pas en cachette pour supporter leur existence.

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Extrait du livre  Le jour où Anita envoya tout balader de Katarina Bivald. Livre ouvert complètement au hasard pour l'extrait ;-)

"

(cliché Sète - juin 2023)

* Oui c'est bien la bonne orthographe 😁😉😎

Une saine occupation...

 Balayer devant sa porte...

(utilisation de l'IA Craiyon puis retouches avec un logiciel photo)

Une pensée pour nos disparus en ce jour de Toussaint

(dessins créés avec l'intelligence artificielle 🙂)

 Et je remercie Marc Chagall et Claude Monet sans qui ces dessins n'existeraient pas aujourd'hui ! 🙂

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Et ce dernier intitulé "Autour d'elle",  est réellement de Marc Chagall qui a peint son épouse Bella qui venait de décéder :