dimanche 30 juin 2019

Mélomanes

                                      Photo Sainte Maxime juin 2018    
  
Doit-on écouter de la musique avec un casque pour ne pas déranger les oiseaux ?

lundi 24 juin 2019

Animals


L'animal que je suis

Photo St-Tropez juin 2018

Mon instinct animal

Enfant, je savais,je pressentais être un animal. De nature tantôt sociable, tantôt solitaire, je jouissais d'un caractère très farouche. Observant ce qui m'entourait avec distance, je désespérais de ne trouver rien ou presque qui me ressemblerait. Mon éducation bourgeoise me permit de m'intégrer et de m'adapter à toute bonne société, bien qu'il fût rare que j'apprécie la compagnie durable des gens. En effet, ce que je chéris le plus dans les relations humaines est l'évidence qui doit en découler. Ce qui est rarement le cas. Les rapports superficiels où l'on cherche ses mots, la bonne position où l'on se valorise, ne m'ont jamais convenu. Moi, j'aime la sincérité. Pure et sans détour.
On n'apprend pas à renifler. C'est un don animal et instinctif originel que j'ai su développer au gré des années et des rencontres. Je sonde et reconnais rapidement une personne, parce que je la renifle. Mon tempérament sélectif m'incite à ne recevoir que très peu de gens, chez moi, à la Madrague. Et la plupart de mes échanges avec mes congénères se font par voies épistolaires. Il y a des gens qui me touchent énormément avec un simple écrit et ils deviennent des amis par correspondance. La distance physique me convient tout à fait aujourd'hui, et même dans le cadre d'une grande amitié. Rencontrer les gens suppose qu'on y consacre du temps et des fioritures verbales qui demeurent inutiles lorsque l'on communique sur papier. J'aime l'essentiel, l'échange profond, discuter pour dire quelque chose. Aujourd'hui, plus qu'hier encore, je m'assois sur les convenances et les superficialités. Je n'ai plus de temps à perdre pour tout cela.
Cette inadaptation à l'humanité, cette peur bleue qui m'anime face à la plupart des hommes m'ont atrocement fait souffrir durant ma vie d'actrice. Je tremble devant les êtres humains qui, en général, ne définissent leurs rapports qu'à travers le conflit, la guerre, la bagarre, la revendication. Cette frayeur en a été d'autant plus vive lorsque j'ai moi-même été victime de rapports de force. Je le dis sans gêne, les hommes m'ont fait du mal. Beaucoup. Et ce n'est qu'auprès des animaux, de la nature, que j'ai retrouvé la paix. Mes moments de quiétude ont toujours trouvé leur raison d'être dans la solitude à la campagne, éloignée de tout étranger, repliée sur moi-même, avec le peu de gens en qui j'avais confiance.
Durant ma première partie de vie, je n'ai jamais caché ma tentation de tout plaquer. Mais je ne savais pas vers quoi ou qui me tourner. Je savais qu'une autre vie était possible, j'aimais les animaux et les respectais, je flairais et expérimentais un bien-être incommensurable quand je vivais auprès d'eux, et j'ai mis du temps à transformer ce lien merveilleux en vocation.
Je me souviens de moments de bonheur suspendus avec certains être animaux. Pour le tournage des Bijoutiers du clair de lune en 1957, toute l'équipe avait été installée dans un petit patelin du sud de l'Espagne, à Torremolinos, en Andalousie. Un jour, une tempête apocalyptique a tout ravagé : des arbres ont été arrachés, des maisons détruites, des cadavres de moutons jonchaient la plage. Après cette tornade, j'ai recueilli un petit âne et une petite chienne dans ma chambre de fortune, qui n'était rien d'autre qu'une pièce blanchie à la chaux. Et j'ai dormi avec tout ce beau monde, à l'abri durant trois nuits. Alors que mes partenaires me regardaient avec des yeux ronds, moi, je me sentais bien, en phase avec ce que j'étais.

Extrait de LARMES DE COMBAT - Brigitte Bardot


vendredi 21 juin 2019

Animals

Bonjour à tous,
« Et le jour se lève sur la ville, la ville en fleurs…
S’élève le chant de l’oiseau, le soleil brille,
Tandis que les ombres se meurent, s’éloignent les rats, la peste et les cafards,
La lune s’efface, ce n’est plus son heure, brille la Lumière,
Jour qui s’étend, qui s’étale, qui s’installe,
Sourire et joie, enfant, sourire et joie ! », me chantent les Fées qui comme d’habitude ne restent pas !
Elles sont déjà parties !
http://crystallia.unblog.fr/2019/06/22/le-jour-se-leve-sur-la-ville/comment-page-1/#comment-44541
(blog de Sylvie NI OMBRE NI LUMIERE, seul existe l'amour)

mardi 18 juin 2019

La manne des ancêtres

"Les souffrances familiales, comme les anneaux d'une chaîne se répètent de génération en génération jusqu'à ce qu'un descendant - dans ce cas, peut-être toi - en prenne conscience et transforme sa malédiction en bénédiction" ....
Alejandro Jodorowsky


lundi 17 juin 2019

Juste parfait

"Pour commencer, nous allons faire les petites choses faciles. Petit à petit, nous nous attaquerons aux grandes. Et, quand les grandes choses seront faites, nous entreprendrons les choses impossibles."

 Saint François d'Assise ami des animaux

mardi 11 juin 2019

Le bon côté

- .... Tu sais, Kafka, la plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu'ils réclament, ils seraient bien embêtés. Souviens-toi de ça. En fait les gens aiment leurs entraves.
- Et vous, Oshima-san ?
- Oui. Moi aussi, j'aime mes entraves. Jusqu'à un certain point, naturellement. Jean-Jacques Rousseau disait que la civilisation naît quand les gens commencent à construire des barrières. Une remarque très perspicace. C'est vrai : toutes les civilisations sont le produit d'une restriction de la liberté que l'on a délimitée avec des barrières. Mis à part les Aborigènes d'Australie qui ont maintenu jusqu'au XVIIe siècle une civilisation sans barrières. C'était un peuple profondément libre. Ils allaient où ils voulaient et faisaient ce qu'ils voulaient. Leur vie était littéralement une marche errante. Et cette errance était une métaphore parfaite de leur vie. Et puis les Anglais sont arrivés et ont élevé des clôtures pour enfermer le bétail. Comme les Aborigènes n'ont pas compris le sens de cette démarche, ils ont été considérés comme dangereux et antisociaux et ont été refoulés vers la brousse. 

Extrait de KAFKA SUR LE RIVAGE - Haruki Murakami

lundi 10 juin 2019

Flore en juin ; pour Mo et pour les lecteurs intéressés par la nature ;-)

Première photo : pré à poneys devenu quelque peu aride
Aux alentours, à une altitude d'environ 1000 mètres :


genêts ci-dessous :




plants de myrtilles ci-dessous :


Et Octave qui s'invite sur la dernière photo, la seule qui a été prise dans le jardin (sauvage !)

lundi 3 juin 2019

Fragile comme de la porcelaine

Parc Cévenol
Lee Taxoo,  Re-born Parc Cévenol avril 2019


Parc Cévenol
Lee Taxoo, Re-born Parc Cévenol avril 2019

Parc Cévenol
          Florence Bruyas, Blanc de Chine Parc Cévenol avril 2019       

La ville de Jingdezhen (Chine) est considérée comme la capitale mondiale de la porcelaine. Plusieurs navires faisant le commerce de porcelaine ont fait naufrage à l'époque :

-Le PRINCE DE CONTY appartenant à la Compagnie des Indes Orientales fait naufrage en 1746 en Bretagne (transportait de la porcelaine - 600 tonneaux).
-Le MAURITIUS  appartenant à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales échoue en 1609 au large du Gabon actuel.  Il transportait de nombreuses pièces de porcelaine de Chine bleu-blanc (époque Wanli).
-Le RELIANCE de l'East India  Company échoua en 1842 près du Touquet ; il était chargé de marchandises précieuses dont des pièces de porcelaine- 1550 tonneaux également.
- et d'autres peut-être...

http://jl.thiery.free.fr/lorient/citadelle/images/naufrage_small.JPG


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/48/Boutique_de_marchand_%C3%A0_Canton.jpg/250px-Boutique_de_marchand_%C3%A0_Canton.jpg
                               
https://journals.openedition.org/abpo/96?lang=en
Sur ces routes, naviguent « les géants des mers » de l’époque, de 600 à 1 200 tonneaux, au profil assez voisin des bâtiments de guerre, avec des équipages nombreux, qu’il faut rémunérer et pour lesquels il faut prévoir de grosses quantités de vivres et d’eau. Il faut compter de 300 000 à 600 000 livres en moyenne pour armer un navire.
........... Certes, le naufrage est un risque, de 3 à 6 % des navires, mais c’est surtout la maladie plus que l’accident qui fauche en moyenne plus de 10 % des effectifs des équipages. Le recours à des escales de « rafraîchissement » (les Mascareignes5 pour les Français, Le Cap pour les Hollandais, Saint-Hélène pour les Anglais) et l’usage d’antiscorbutiques (citron, vinaigre, choucroutes et légumes verts) réduit la mortalité au cours du xviiie siècle. Les compagnies ont besoin chaque année de 1 000 marins au xvie siècle, 3 000 à 4 000 au xviie siècle et 8 000 à 10 000 aux xviiie siècle. Si les compagnies n’ont guère de difficulté pour recruter les états majors, rémunérés à la solde enrichie du port permis et des pacotilles, le recrutement des matelots est plus difficile, et dans le cas de la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientale) la seule solution est un recours important au marché international, alors que la part des étrangers ne dépasse guère les 5 % dans la compagnie française.

NB : la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientale) est connue pour avoir été l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui aient jamais existé...(d'après Wikipédia)

La magie de la pleine lune