mardi 28 février 2023

Hellébore sous la neige...

Hier matin (27 février)...

Quelques jours auparavant la plante présentait plusieurs boutons en son coeur. Vont-ils résister ? La suite dans quelques jours ! Bof...




dimanche 26 février 2023

Est-il heureux ?

 « L’art du maître bonsaï, ce n’est pas la vie, c’est le beau. La vie est moins importante que le beau. Et pour que le bonsaï soit beau, il faut parfois que la vie reflue ». 

Extrait de "Le maître bonsaï" de Antoine Bueno
 
(cliché Lyon le 24/02/2023)

samedi 11 février 2023

Reproches

Mon deuxième marque-page (recto/verso) issu du même dessin :


Extrait de "IVRESSE DU REPROCHE" de Marco Koskas :

Je crois plutôt à cette fameuse ivresse du reproche. Car pour les habits, ça finissait toujours par s'arranger. L'important, c'est qu'invitée ou pas, le même mécanisme autodestructeur s'enclenchait en elle ; le même sentiment de brimade ; le même dépit. Comme si rien au monde ne pourrait jamais l'apaiser ; comme si surtout, une chose et son contraire alimentaient de toute façon la même insatisfaction dans son coeur...

Quand j'étais un jeune écrivain, j'avais la réputation de changer tout le temps d'éditeur et on me le reprochait. Reproche justifié puisque j'en changeai en effet à chaque livre ou presque, croyant qu'ailleurs l'herbe est plus verte. Je ne comprenais pas que l'enjeu de mes changements continuels d'éditeur était lié à cette insatisfaction.

Auparavant, j'avais également réinvesti son insatisfaction permanente dans l'"engagement" politique. J'écris engagement entre guillemets parce que le mot est un peu fort pour qui a fait comme moi à peine trois manifs dans sa vie. N'empêche que j'ai adhéré à Mai 68 et aux années qui ont suivi parce qu'on ne pouvait pas faire fondre tous ses chagrins dans une cause collective ; tout son roman familial aussi, dans cette grande marmite. Ca, c'était formidable . Recycler la parano nihiliste de maman chez les maos, quelle chance inespérée de survivre !... Sans la perspective délirante de révolution, il m'eût été impossible de trimballer longtemps un tel poids. J'étais programmé pour un suicide précoce. Toutes les sueurs froides de mon enfance avait formé un magma d'émotions qui me paralysaient. Je ne savais, ni parler gentiment à une fille, ni voyager, ni trouver du travail. Seul l'espoir d'une révolution me maintenait en vie...
 


mardi 7 février 2023

Dys...

Vous remarquerez que mon dessin Impermanence (publié le 14/01/2023) s'est tranformé en marque-page (recto/verso) ! 


Extrait de IVRESSE DU REPROCHE de Marco Koskas :
Petite hypothèse en passant : et si Hannah avait voulu devenir institutrice parce qu'elle était mauvaise élève à cause de sa surdité ?...
En tout cas, elle n'osera jamais avouer qu'elle n'entend pas bien la maîtresse. Mais elle reconstruit cette réalité en s'imaginant elle-même maîtresse, et maîtresse exemplaire, parlant assez distinctement pour que tous les élèves l'entendent. Même les sourds... Et puis elle compte sur le titre d'institutrice, le statut, la position sociale pour être respectée. Pas aimée, notez bien. Juste respectée. Aimée, c'est une autre histoire. Plus tard, mère de famille nombreuse, elle ne cessera de dire : "Je ne sais pas aimer." Comme si l'amour était un avoir. Accusation indirecte contre ceux qui lui ont si mal transmis le savoir, entre autres cette institutrice qui ne comprenait pas que Hannah était à moitié sourde.
Mais si Hannah dit qu'elle ne sait pas aimer, c'est aussi qu'elle se sent pétrie de toutes sortes de sentiments peu aimants : les regrets, la jalousie, l'envie, la haine. Elle est devenue tout simplement paranoïaque.


La magie de la pleine lune