jeudi 28 mars 2019

Inquisition bancaire ! 😈

J'ai éclaté de rire en ouvrant ce mail de ma banque ce matin ! 😃
Bonjour Madame
Je vous remercie pour votre réactivité.
Votre « inquisiteur », M. X
Bien à vous.
C'est la réponse au mail que je lui avais envoyé hier après mon passage à la banque :
Suite à ma visite à l'agence ce matin, voici le papier tant convoité par votre banque! 
Cordialement
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Bien qu'ayant déjà remis les justificatifs demandés, j'avais reçu un courrier plus ou moins menaçant dans lequel on me disait que si je ne remettais pas ces papiers à ma banque, les mesures suivantes seraient mises en place : 
- Les plafonds de paiements et de retraits de votre carte bancaire seront réduits à 0
- L'accès à votre espace internet connecté et à l'appli de la banque sera interrompu
Bref, un des justificatifs amené au banquier ne convenait pas et j'ai dû lui en envoyer un de différent par mail... 
Ce monsieur banquier en avait assez de ne faire que de la paperasse et de se faire "engueuler" par les clients, certains refusant tout net de remettre tous ces justificatifs surtout lorsqu'ils sont clients depuis plus de 30 ans me raconta-t-il.
Moi, je ne m'énerve plus !... même lorsqu'un inspecteur des services fiscaux m'a demandé la semaine dernière par téléphone de lui envoyer le justificatif de paiement qu'impôt.gouv m'avait lui-même envoyé... sinon amende +10% , menaces... 
Oui, je ne m'énerve plus. 
Pour en revenir au banquier, il m'a parlé de directives venant "d'en haut", plus ou moins européennes, pour lutter contre l'évasion fiscale et regrouper les fichiers des impôts, des banques et autres. 
Il m'a dit aussi qu'avant, les conseillers de clientèle ouvraient parfois des comptes bancaires au bar en buvant des verres avec les clients ! Qu'il y avait quelques identités fantaisistes retrouvées parmi leurs clients ! 




mardi 26 mars 2019

Les mondes ronds vous saluent !






















Je me suis beaucoup amusée en dessinant et peignant avec un matériel très très improvisé ! 😺

lundi 11 mars 2019

L'administration est-elle un lieu où souffle l'esprit ??? 💣 😃


Au mois de juin 1973, j'avais donc passé l'écrit de ce concours. Le sujet de l'épreuve de culture générale, que l'on passait le premier jour, était prémonitoire : "L'administration est-elle un lieu où souffle l'esprit ?"💣
A la lecture du sujet, beaucoup de candidats ont quitté la salle, ayant l'impression, peut-être à juste titre, qu'on se payait leur tête. J'ai su plus tard en parlant avec les organisateurs du concours que l'un des candidats avait pris la peine d'écrire, avant de partir : "je ne le crois pas, à voir la tête des personnes qui sont dans la salle, et qui sont probablement des fonctionnaires". Le départ des autres m'a plutôt encouragé, puisqu'il augmentait mes chances. J'essayais désespérément de trouver des idées : "il ne suffit pas que l'esprit souffle, encore faut-il qu'il souffle dans le bon sens" ou encore : "il ne souffle pas partout avec la même intensité". Je décidai de jouer le jeu en donnant dans la flagornerie nuancée, et en disant tout le bien que je pensais des fonctionnaires, puisque j'étais censé souhaiter devenir l'un d'entre eux. Tout valait mieux que de rester au chômage.

A l'automne, le passage des oraux de ce concours me remontait un peu le moral. J'avais un peu l'impression de me raccrocher aux branches, d'autant plus que le marché du travail dans le secteur privé se dégradait rapidement par suite de la crise pétrolière d'octobre 1973 due à la guerre du Kippour. Les deux mois que j'ai consacrés à chercher du travail dans le privé tout en passant les oraux du concours d'attaché n'ont pas été très convaincants. Le secteur privé, ou du moins ce que j'ai pu en voir, ne m'est pas apparu, plus que l'Administration, comme un lieu où souffle l'esprit.


FONCTIONNAIRE MOYEN
Un attaché d'administration témoigne
Bernard Letondu


dimanche 10 mars 2019

Pièce à vivre



L'autre jour, j'ai failli provoquer un infarctus à la Patronne, volontairement : de quoi la faire "porter pâle", ce que redoute tant Sitting Bull, car qui ferait alors le sale boulot ?
J'avais préparé la réplique depuis un certain temps, il suffisait de trouver l'occasion de la placer. Elle s'est présentée, un jour où je traversais tout le restaurant en diagonale, pour aller bavarder un peu avec Gros Roger, puisqu'il n'avait plus le droit de siéger dans l'entrée. N'ayant plus mes interlocuteurs préférés sur mon passage, dans le hall°, j'ai pris la "mauvaise" habitude de franchir le claustra du restaurant pour porter quelques papiers à Margie, la résidente inondée, pour sa fille... ou pour juste aller saluer, de table en table, mes amies, Léontine, Charlotte, Amélie et les autres.
Les serveuses me regardent d'un mauvais oeil :
- Vous gênez le service.
C'est vrai mais tant pis. Un jour, c'est la directrice en personne qui me fonce dessus :
- Vous n'avez pas le droit de venir au restaurant, puisque vous n'y prenez pas de repas.
Voilà l'occasion rêvée de sortir ma réplique, concoctée avec soin. Alors, d'une voix suave, comme il convient entre les gens "de notre milieu", je lui réponds bien fort, afin que tout le monde profite de l'altercation :
- De quel droit parlez-vous, chère madame ? Je connais fort bien mes droits... et vous aussi, n'est-ce pas ? Je n'en doute pas. Dois-je vous rappeler qu'actuellement je paie 500 euros par mois de droit de péage pour être autorisée à marcher dans les parties communes ? Cela s'appelle la redevance KODA, sur le relevé des charges. Vous connaissez ? Vous ne pouvez pas ignorer les lois de Ker-Eden. Et comme c'est le syndic qui prélève cette redevance, je ne peux m'en dispenser sans passer par la justice, 500 euros par mois, cela fait 6000 euros par an, pour avoir le droit de marcher sur mon territoire, où je suis locataire (propriétaire) de plein droit, sinon de plein gré.
Elle écoute ma tirade bouche bée.
Elle est terriblement à court d'argument valable.
J'en profite pour enfoncer le clou, cruellement, insolemment, victorieusement :
- Voyez, j'ai même pensé m'installer pour de bon dans ce restaurant. Vous me reprochez toujours de ne pas y venir assez souvent. Désormais j'y viendrai plus fréquemment, pour me promener sur mon territoire si coûteux et amortir ce loyer de luxe. C'est si joli, ici. Tiens, je pense même que je vais y installer ma tente, de plein droit, bien sûr.
Cette fois elle est rouge de colère. La provoquer en duel, devant tout le monde, alors qu'elle n'a pas eu le temps de fourbir ses armes...
D'une petite voix, hésitante, elle murmure le seul argument, médiocre, qu'elle ait pu trouver :
- Vous vous rendez compte, si tout le monde en faisait autant...
- Quelle bonne idée ! Les résidents auraient enfin une pièce à vivre, un luxe dont ils rêvent.
Au passage, la serveuse nous bouscule avec son chariot de desserts (yaourt nature ou salade de fruits). La directrice en prend prétexte :
- Vous voyez : nous gênons. Allons-nous-en...
Elle dit "nous", emploie le verbe "aller" et non "dégager". C'est donc une proposition, pas un ordre. J'obtempère. Je m'en "vais" quelques mètres plus loin bavarder avec Gros Roger.
La prochaine fois qu'elle me fera des remarques dans les allées du restaurant, elle aura droit à la deuxième partie de ma réplique. J'ai prévu de lui annoncer ceci :
- Finalement, ce n'est pas une tente que je vais planter sur mon territoire mais deux. La deuxième sera pour mon ami le fantôme, celui qui hante mon appartement libre et paie lui aussi le droit de péage KODA, soit 250 euros pour son T3°°. Il s'ennuie, tout seul, là-haut. Les fantômes aiment les lieux de convivialité, c'est bien connu. Et si vous lui cherchez des noises, il consultera ses avocats, lui aussi...
Dans ma tête je concocte des tas d'insolences légales. Les vieux ne sont plus que "poil à gratter", c'est leur dernière ressource.

°Toutes les chaises ont été insidieusement et progressivement retirées du hall.

°°T3, Christie Ravenne est propriétaire de 2 appartements dans cette résidence privée de "luxe". Elle en occupe un et ne trouve pas de locataire pour son T3 inoccupé.

GAGATORIUM
Quatre ans dans un mouroir doré
Christie Ravenne


https://www.youtube.com/watch?v=HfOSMPNkH_0

samedi 9 mars 2019

Mars venteux et avril pluvieux font le mai gai et gracieux !


Statistiquement, ça y est, je devrais être morte : trois ans de survie pour les femmes et deux ans pour les hommes. C'est la loi dans les gagatoriums. Je préférerais la loi du cocotier, pratiquée dans certains pays. On fait monter pépé sur le cocotier et on secoue. S'il tombe, c'est qu'il était cuit de toute façon. S'il résiste... alors il rempile.
Donc, je rempile. Je vais entrer dans ma quatrième année au poulailler. Je suis à bout de souffle, mais toujours là. Dommage qu'il n'y ait pas de cocotier dans le jardin de Ker-Eden.

GAGATORIUM
Quatre ans dans un mouroir doré
Christine Ravenne

https://www.lepoint.fr/societe/le-coup-de-colere-de-lady-gagatorium-25-04-2013-1689962_23.php

La magie de la pleine lune