mardi 19 janvier 2021

L'arbre des dermatoses

La Société Française d'Histoire de la Dermatologie a choisi comme logo l'Arbre des Dermatoses, d'Alibert.

Le baron Jean-Louis Alibert (1768 - 1837), premier médecin à se spécialiser dans l'étude des maladies de la peau dans un cadre hospitalier, a fondé l'Ecole française de Dermatologie à l'hôpital Saint-Louis à Paris, où il fut nommé en 1801.
Sa conception des maladies de la peau, beaucoup trop ambitieuse pour l'époque, comportait une classification complexe, où il a toujours été impossible de se repérer.
La dénomination des maladies et leur classement étaient inspirés des travaux des botanistes, et l'image de l'Arbre est symbolique à plusieurs égards.
Le tronc représente la peau, et les douze branches symbolisent chacune une des douze classes de dermatoses selon Alibert. Les branches se divisent en espèces, groupes, genres, ...à la manière des classements des plantes.

Si cette conception de la dermatologie n'a guère eu de succès, l'image de l'Arbre, présentée de façon théâtrale par Alibert à l'hôpital Saint-Louis à la fin de sa carrière, frappa tous les esprits et est restée comme un symbole, utilisé de diverses façons, de l'ensemble de la dermatologie.

https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhd/a-propos/



La leçon d'Alibert à l'hôpital Saint-Louis devant l'entrée du pavillon Gabrielle Tableau de René Berthon, 1811.

Trois fois par semaine Alibert donnait des leçons dans l'amphithéâtre au rez-de-chaussée du pavillon Gabrielle. L'étroitesse du lieu incitait Alibert à enseigner en plein air sous les tilleuls devant l'entrée du pavillon. Des planches colorées représentant les maladies de la peau étaient accrochées aux branches des tilleuls. Poumiès de la Siboutie, externe des hôpitaux de Paris en 1811, rappelait qu’Alibert "faisait ses leçons pendant la belle saison sous de grands arbres. Il y attirait tous les hommes de science qui venaient visiter Paris (…) Sa parole était douce, facile et d’une élégance parfaite. Il ne parlait qu’avec amour et fanatisme des affections qu’il étudiait (…) Après la leçon avait lieu la consultation : quarante à cinquante individus des deux sexes venaient étaler leurs infirmités. Plus d’une fois j’ai vu Alibert s’extasier sur ce qu’il appelait la beauté de telle ou telle maladie de la peau. Un jour se présenta un pauvre diable affecté d’éléphantiasis (..) "C’est superbe !" s’écria Alibert.
- Monsieur le docteur, ça peut-il se guérir ?
- Je vous ferai peindre.
- Mais, Monsieur, puis-je espérer d’en guérir ?
- Certainement, certainement, mais je vous ferai peindre.
- Pourrai-je avoir un lit dans votre service ?
- Il vous en faudrait dix que vous les auriez".
Tous les dimanches, il y avait des matinées qui étaient très recherchées. On y voyait des hommes de lettres, des artistes de mérites, quelques femmes renommées par leur esprit, leur amabilité. On y traitait les questions d’art ou de littérature qui étaient à l’ordre du jour "
Poumies de la Siboutie, Souvenirs d’un médecin de Paris, Paris, Plon, 1910, pp. 103-105.
Musée Urbain-Cabrol, Villefranche-de-Rouergue

https://www.biusante.parisdescartes.fr/stlouis/fr/01-07.htm


https://www.ruevisconti.com/Histoire/EnfantsduMarais/PoumiesdelaSiboutie.html
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 Mais également : c'est Natacha Karma qui le dit ! :-)
"Quand tu prends une bouteille pour l’étiquette (l’arbre hein 😜) et qu’il est excellent !!!!
J’ai envie de dire MERCI" 🙏🏻💜🙏🏻



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