(Brassens ce jour à Sète)
Ce n'est pas tout d'être mon père,
Il faut aussi me plaire.
Etr' mon fils ce n'est pas tout,
Il faut me plaire itou.
Trouver son père sympathique,
C'est pas automatique.
Avoir un fils qui nous agrée,
Il faut aussi me plaire.
Etr' mon fils ce n'est pas tout,
Il faut me plaire itou.
Trouver son père sympathique,
C'est pas automatique.
Avoir un fils qui nous agrée,
Ce n'est pas assuré.
Quand on s'avise de venir
Sur terre, il faut se prémunir
Contre la tentation facile
D'être un rejeton d'imbécile.
Ne pas mettre au monde un connard,
C'est malcommode et c'est un art
Que ne pratique pas souvent La majorité des vivants.
L'enfant naturel, l'orphelin
Est malheureux et je le plains,
Mais, du moins, il n'est pas tenu
Au respect d'un père inconnu.
Jésus, lui, fut plus avisé,
Et plutôt que de s'exposer
A prendre un crétin pour papa,
Il aima mieux n'en avoir pas.
Quand on s'avise de venir
Sur terre, il faut se prémunir
Contre la tentation facile
D'être un rejeton d'imbécile.
Ne pas mettre au monde un connard,
C'est malcommode et c'est un art
Que ne pratique pas souvent La majorité des vivants.
Est malheureux et je le plains,
Mais, du moins, il n'est pas tenu
Au respect d'un père inconnu.
Jésus, lui, fut plus avisé,
Et plutôt que de s'exposer
A prendre un crétin pour papa,
Il aima mieux n'en avoir pas.
Extrait des paroles de la chanson "Ce n'est pas tout d'être un bon père" Georges Brassens
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Ce matin, au téléphone, j'informais mon amie de 93 ans que je me rendais à Sète aujourd'hui. Elle me demanda de passer le bonjour à Georges Brassens, l'amour de sa vie ! :-)
A Sète, sur la corniche, devant la mer, je découvre une plaque sur laquelle est écrit : "Au bois de mon cœur Georges Brassens". Premier contact !
En poursuivant le chemin jusqu'au centre ville une peinture de street art représentant l'idole de mon amie s'impose à moi, deuxième contact réussi !
Et lorsque je découvre cette chanson, je me "marre" !!! ;-)
Je n'avais jamais entendu cette chanson mais je suis ravie d'avoir comblé cette lacune grâce à toi!
RépondreSupprimerBon après-midi,
Mo
Moi non plus, je ne connaissais absolument pas cette chanson :-).
SupprimerD'ailleurs je ne sais pas vraiment comment elle a pu arriver ici ;-) Si tu es comblée tant mieux ! :-)
J'ai lu ceci sur Wikipédia à propos de la relation de Georges Brassens avec son père :
Son intérêt croissant pour la poésie ne lui ôte pas le goût pour les « quatre cents coups ». À 16 ans, au printemps 1938, il se trouve mêlé à une fâcheuse aventure. Dans le dessein de se faire de l'argent de poche, la bande de copains dont il fait partie commet quelques larcins dont les proches sont les principales victimes. Georges, de son côté, subtilise une bague et un bracelet de sa sœur. Ces vols répétés mettent la ville en émoi. Lorsque la police arrête enfin les coupables, l’affaire fait scandale. Indulgent, Jean-Louis Brassens ne lui adresse aucun reproche quand il va le chercher au poste de police. Pour saluer l’attitude de son père, il en fera une chanson : Les Quatre Bacheliers. « Mais je sais qu'un enfant perdu […] a de la chance quand il a, sans vergogne, un père de ce tonneau-là ». Par égard pour son père, il ne la chantera qu’après sa mort.
« Je crois qu'il m'a donné là une leçon qui m'a aidé à me concevoir moi-même : j'ai alors essayé de conquérir ma propre estime. […] J'ai tenté, avec mes petits moyens, d'égaler mon père. Je dis bien tenté… »
Pour sa part, cette mésaventure se solde, en 1939, par une condamnation à une peine d'emprisonnement avec sursis. Il ne retourne pas au collège. Il passe l’été reclus dans la maison et se laisse pousser la moustache. Le 3 septembre, la guerre contre l'Allemagne est déclarée. Il pourrait devenir maçon auprès de son père, mais peine perdue, il ne se satisfait pas de cette perspective. Il persuade ses parents de le laisser quitter Sète, où sa réputation est ternie, et aller tenter sa chance à Paris.
Paroles des "Quatre bacheliers" :
SupprimerNous étions quatre bacheliers, sans vergogne
La vraie crème des écoliers, des écoliers
Pour offrir aux filles des fleurs, sans vergogne
Nous nous fîmes un peu voleurs, un peu voleurs
Les sycophantes du pays, sans vergogne
Aux gendarmes nous ont trahis, nous ont trahis
Et l'on vit quatre bacheliers, sans vergogne
Qu'on emmène les mains liées, les mains liées
On fit venir à la prison, sans vergogne
Les parents des mauvais garçons, mauvais garçons
Les trois premiers pères, les trois, sans vergogne
En perdirent tout leur sang-froid, tout leur sang-froid
Comme un seul ils ont déclaré, sans vergogne
Qu'on les avait déshonorés, déshonorés
Comme un seul ont dit "c'est fini, sans vergogne
Fils indigne, je te renie, je te renie"
Le quatrième des parents, sans vergogne
C'était le plus gros le plus grand, le plus grand
Quand il vint chercher son voleur, sans vergogne
On s'attendait à un malheur, à un malheur
Mais il n'a pas déclaré, non, sans vergogne
Que l'on avait sali son nom, sali son nom
Dans le silence on l'entendit, sans vergogne
Qui lui disait "bonjour petit, bonjour petit"
On le vit, on le croirait pas, sans vergogne
Lui tendre sa blague à tabac, blague à tabac
Je ne sais pas s'il eut raison, sans vergogne
D'agir d'une telle façon, telle façon
Mais je sais qu'un enfant perdu, sans vergogne
A de la corde de pendu, de pendu
A de la chance quand il a, sans vergogne
Un père de ce tonneau-là, ce tonneau-là
Et si les chrétiens du pays, sans vergogne
Jugent que cet homme a failli, homme a failli
Ça laisse à penser que, pour eux, sans vergogne
L'Evangile, c'est de l'hébreu, c'est de l'hébreu
Ça laisse à penser que, pour eux, sans vergogne
L'Evangile, c'est de l'hébreu, c'est de l'hébreu
Merci beaucoup ma Biche pour ce billet qui m'a fait découvrir moi aussi cette chanson que je ne connaissais pas...et pourtant je pensais les connaître toutes... ;-)
RépondreSupprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
🙂😘
SupprimerEh bien moi non plus, je ne connaissais pas cette chanson, je la découvre chez toi ! J'irai l'écouter.
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