mercredi 16 février 2022

Une conscience qui s'élève


Tout au long de ces années, nous avons changé de regard sur l'environnement. Pendant longtemps, le prix d'une vie fut dérisoire, les animaux, de la chair à déguster, et les végétaux et minéraux, des refuges et des ustensiles. Même si, de vos jours, il y a encore des hommes qui massacrent sans aucun respect au nom d'un profit discutable, la conscience s'est élevée et l'on connaît désormais le prix d'une vie, l'importance et l'utilité des animaux qui nous entourent, et la nécessité vitale de ces arbres et ces minéraux. Chaque acte de destruction est un acte de sabotage de nos propres vies et de cette planète. Quand vous ne le savez pas, vous agissez à cause de cette ignorance, qui ne vous permet pas de vous rendre compte de la portée de vos gestes, l'intention n'y est pas et l'énergie non plus, mais quand vous savez, c'est autre chose, vos actions ont une portée démesurée et vous n'avez plus d'excuse.
En être conscients est très important dans le changement qui s'opère.
"Nous allons développer encore et encore cette conscience, c'est à dire permettre au corps de laisser passer un peu plus du trésor que nous sommes. Chaque étape est essentielle. La reconnaissance de la souffrance que l'on a endurée et celle que l'on a fait endurer en sont une. Après avoir pris la parole en tant que victime, il faudra prendre la parole en tant que bourreau, afin d'éviter qu'à l'avenir les victimes ne deviennent des bourreaux et n'engendrent des bourreaux. Il va falloir contrôler les désirs de vengeance et en arrêter les actions, car elles engendrent des générations de victimes et de bourreaux. Elles déciment des familles par une haine stérile, et les victimes de génocides et leur descendance perpétuent à leur tour des génocides, prisonniers d'un cycle infernal. Il va falloir vraiment passer à un autre mode de pensée, si l'on veut que cette belle planète soit vivable pour tous les humains qui vont y naître. Ce ne sera pas la mixité le vrai problème, mais la haine, c'est pourquoi, plutôt que de répondre à la haine par la haine, il faudra faire l'effort d'y répondre par l'amour. Cela ne s'improvise pas, mais se travaille, jusqu'à ce que ce sentiment devienne un principe de vie, une valeur essentielle."

Extrait de Mes rendez-vous avec Walter Höffer de Patricia Darré

 

4 commentaires:

  1. Un bien beau texte. Espérons que la conscience s'élève autant que l'auteur le dit...

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  2. Oui, espérons... Tu vois, Mo, je craignais que ce livre soit pesant et déprimant. Et lors de la lecture ce fut le contraire : des sensations de légèreté et de liberté.

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  3. Ce ne sera pas la mixité le vrai problème, mais la haine, c'est pourquoi, plutôt que de répondre à la haine par la haine, il faudra faire l'effort d'y répondre par l'amour.
    Oui, ce n'est pas toujours évident, mais j'y crois beaucoup. :-)
    Intéressants ces "rendez-vous avec Walter Höffer".

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