mardi 2 juillet 2019

Produit du terroir

                                                            Photo Sainte Maxime juin 2018

C'est mon combat qui a pérennisé ma popularité, mon engagement qui a donné sens à l'adoration dont je peux encore faire l'objet. Aussi, je suis bien consciente d'être "une marque" française, que la France ne s'est pas privée d'utiliser. Charles de Gaulle disait que je rapportais autant à mon pauvre pays que les devises Renault. Quant à John Wayne, il avait eu la malice de déclarer : "Les seuls mots français que je suis capable de prononcer, c'est Brigitte Bardot."
Ainsi j'aurai aimé que ce pays que j'ai tant représenté s'honore en s'inscrivant dans le combat humaniste pour les animaux. Que cette patrie des Lumières, du progrès et de l'égalité, cette nation des droits de l'homme devienne celle des animaux. Bien des pays européens aujourd'hui nous surpassent dans la considération animale et je ne m'explique pas le retard qu'accuse la France sur ce sujet, ce qui va d'ailleurs à l'encontre de l'opinion publique. Au niveau législatif, scolaire ou scientifique, la France est à la traîne. Les politiques se refusent à entendre les attentes de la société, ils sont comme bornés.
Bien souvent j'ai rencontré des élus, débutant dans leur métier politique, mués par des idéaux honorables, puis leur ascension dans les hautes sphères a balayé leurs rêves. Le pouvoir est une force perverse et nombriliste. A partir du moment où un être le détient, il n'aura qu'un souci : le conserver, quitte à trahir ce qui le fondait avant. C'est en partie pour cela que les animaux restent la cinquième roue du carrosse. De la même manière, il y a bien longtemps que les associations de protection animale réclament la création d'un secrétariat d'Etat dédié, ce qui mettrait fin à l'éparpillement entre les ministères de l'Ecologie, de l'Agriculture, de la Santé, de la Justice et de la Culture. Mais l'envie n'y est pas, le courage est inexistant. Car les adversaires des animaux sont trop puissants et trop liés au pouvoir politique. La France se débrouille pour contourner les directives européennes en matière de protection animale, avec des dérogations qui plaisent aux principaux lobbies agricoles, industriels, médicaux ou alimentaires.
C'est ainsi que le salut des animaux passe par le lobby de la protection animale. Des groupes d'influence et de pression doivent se créer.


LARMES DE COMBAT - Brigitte Bardot

1 commentaire:

Ma chère Florence, c'est comment là haut ?

Si si, elle m'a répondu :-)