lundi 11 février 2019
Voleuse ?
Pour autant, dans le Nord, la criminalité féminine se caractérise par de petits vols commis le plus souvent par nécessité. Les ouvrières en textile ayant dérobé du fil ou des étoffes sur leur lieu de travail peuvent être sévèrement punies. En 1828, par exemple, la Cour condamne à cinq années de réclusion une « retordeuse » ayant volé des « bobines de fil écru » à plusieurs reprises dans l’atelier où elle travaillait C. Ass. Douai, 10 nov. 1828...
... La nature des objets volés, lesquels consistent le plus souvent en biens de consommation ou en argent, confirme les difficultés de subsistance de la population dans ce département et le dénuement des femmes qui y travaillent. Certaines voleuses ont agi en receleuses, notamment dans le cas des soustractions perpétrées à l’aide d’effraction et d’escalade dans des habitations. De leur côté, les servantes s’emparent de ce qu’elles trouvent chez leurs maîtres, sous l’effet de la convoitise ou en révolte contre leur condition. Tandis qu’en 1823, l’une d’elle comparaît pour le vol de deux couverts en argent commis au préjudice d’un brasseur et fabricant d’huile, chez lequel elle demeurait comme domestique à gages. Le jury la déclare coupable de vol simple... en 1834, une autre est accusée d’avoir soustrait une croix en diamants et une chaîne en or dans la maison de son maître. Elle est condamnée à cinq ans de réclusion. ..... Mais les accusations ne concernent pas toujours des objets de si grande valeur, ce qui explique qu’il s’écoule parfois un certain temps avant que les maîtres portent plainte.
Extrait de
Femmes et filles envoyées en prison par la cour d’assises du Nord durant la première moitié du XIXe siècle (1822-1850)
par Virginie Despres
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https://www.facebook.com/reel/452197683906000 Je transcris les paroles accompagnant la vidéo par écrit pour mes lecteurs anglophones nombreu...
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