Fleurs des fossés

Silène

Genêt

 

Fleur des fossés

 

Vous aviez raison Ignace !

 L'effet Semmelweis ou le réflexe de Semmelweis est une expression métaphorique qui décrit la tendance naturelle à rejeter de nouvelles preuves ou de nouvelles connaissances parce qu'elles vont à l'encontre des normes et des croyances précédemment établis.

Aujourd'hui je vais vous parler du Docteur Ignace Philippe SEMMELWEIS gynécologue (né en 1818 en Hongrie) qui a subit les moqueries et les quolibets. On s'est aussi moqué de son accent hongrois. 

Tout d'abord un peu de géographie parce que j'ai toujours rêvé d'être une hôtesse de l'air et de voir le bas d'en haut ! 

Ignace est le cinquième enfant d'un épicier d'origine allemande. Il suivit des études de droit puis décida de rejoindre la faculté de médecine de Vienne très bien cotée dans les années 1840. 

Dans l'hôpital où il travaille, il constate que la fièvre puerpérale entraine de nombreux décès chez les femmes qui viennent d'accoucher et chez leurs bébés. De surcroit le taux de mortalité est très différent selon le service dans lequel les femmes accouchent. Dans le service où les sages-femmes procèdent aux accouchements le taux de mortalité est de 3 % . Il est de plus de 13 % dans l'autre service où les étudiants en médecine procèdent aux accouchements... 

Ignace en informe ses collègues qui lui répondent que cette dernière salle est mal aérée etc... Ils sont persuadés que la cause se situe dans l'air ambiant. On procède donc à un changement d'équipe : lés étudiants en médecine officient dans la salle utilisée auparavant par les sages-femmes. Et inversement.

Verdict : le taux de mortalité élevé a suivi les étudiants en médecine...

Après bien des questionnements le Dr Semmelweis comprend que les étudiants qui font des autopsies puis procèdent aux accouchements sont les vecteurs de quelque chose.  Il note qu'ils ne se lavent pas les mains après avoir disséqué un cadavre ni ensuite juste avant de procéder à un accouchement.

A cette époque on ne connaissait pas l'existence du staphylocoque doré ni des autres microbes.

En 1847, Ignace impose le lavage des mains chez les soignants dans cet hôpital et le taux de mortalité par fièvre puerpérale chute vertigineusement en passant de 13 % à 2% environ !

Pendant de nombreuses années ses confrères restèrent sceptiques. Ils se sentaient remis en cause ce qui était sans doute très inconfortable pour eux. Et pendant ce temps de nombreux décès de femmes par fièvre puerpérale auraient pu être évités.

Ignace est décédé en 1865 à l'âge de 47 ans. Après avoir été interné dans un hôpital psychiatrique il aurait été tabassé par ses gardiens. Les blessures infligées ont causé sa mort. On parle de sévices subis ayant causé une septicémie.

Les microbes ne furent découverts qu'après sa mort.

(extrait d'un film sur le Dr Semmelweis ; enfin je crois)

MERCI DOCTEUR SEMMELWEIS 

NB : Au même moment (1843), en Amérique, un homme avait la même idée qu'Ignace Semmelweis. En effet le médecin Olivier Wendell Holmes présenta devant la Société Bostonienne  un article intitulé La contagiosité de la fièvre puerpérale. Il voulait faire progresser la médecine lui aussi. Dans cet article, il préconisait une pratique inédite à l'époque :  que les médecins se lavent les mains ! Oui, les idées arrivent souvent en même temps dans des lieux éloignés les uns des autres ! Il parlait anglais lui ! Il ne fallait pas que je l'oublie visiblement ;-) 

Merci DR Wendell Holmes

                  

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La fièvre puerpérale (du latin : puer « enfant » et parere « enfanter », d'où puerpera « accouchée ») ou fièvre des accouchées est une maladie infectieuse qui survient après un accouchement ou une fausse couche.

"May I speak to ?..."

 Encore deux "rêves" étranges et successifs (avant-hier et hier en fin de nuit comme toujours) 

Avant-hier : dans mon rêve je suis assise dans une salle d'attente (médicale ou administrative), très probablement au Portugal. J'ai un RV à 11H30 avec quelqu'un. Il s'agit de la maman de Maria qui faisait le ménage chez moi (je ne sais pas du tout comment j'ai obtenu cette information !). Maria est décédée il y a quelques mois, elle avait plus de 80 ans. Je suis donc assise à côté d'une dame qui me dit avoir aussi RV à la même heure que moi. Et c'est là que nous nous reconnaissons car nous avions RV toutes les deux car elle souhaitait me voir ! Accolade ! Evidemment je ne connaissais pas cette dame ni ne l'avais vue en photo auparavant.  Elle était sans doute née dans les années 1900 et s'est présentée à moi avec une apparence d'une cinquantaine d'années je dirais. Nous pouvons donc reconnaître en rêve des gens que nous ne connaissons pas, c'est fou ! C'était très plaisant cette situation !

Pendant que j'attendais j'avais remarqué devant moi une feuille blanche avec des inscriptions punaisée au mur mais trop éloignée je ne parvenais pas à décrypter ce qui était écrit sur ce papier.  Ce fut un rêve très agréable. Il y avait d'autres personnes assises dans cette salle d'attente.

Hier matin, un nouveau rêve : je suis encore dans une salle d'attente ou une salle d'embarquement dans un aéroport. (Hautement improbable l'aéroport dans ma vie réelle !) J'entends une voix féminine au micro qui dit : "May I speak to (suivi de mon prénom et de mon nom). Je sais que c'est vraiment quelqu'un qui pose cette question en anglais et que ce n'est pas moi qui ai pu inventer car j'aurai dit "can" au lieu de "may" ! Niveau d'anglais pas terrible ! Bref je me sens mal à l'aise et je vois là encore une feuille manuscrite avec une encre noire utilisée. Je commence à lire : "Chère (mon prénom) et je ne parviens pas à lire la suite. La page est remplie de cette belle écriture plutôt féminine. J'ai un peu peur et lorsque l'on a peur c'est qu'il faut aller voir en général... Même si l'on en a aucune envie ! Je me réveille et pense immédiatement à une connaissance perdue de vue depuis plusieurs années qui travaille dans le domaine médical (laboratoire pharmaceutique)... 

NB : le soir même, je regarde un téléfilm allemand sur Arte et oh surprise le sosie de cette connaissance était dans le film : même coupe et couleur de cheveux, même allure, visage ressemblant. Et dans ce rôle le sosie était hôtesse de l'air ! :-)

https://www.youtube.com/watch?v=JP3-qXxqbc4

Et ici avec un beau rectangle blanc devant le chef d'orchestre ! :

Orchestre CARAVELLI comme la Caravelle ;-)

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04209474/jacques-dutonc-l-hotesse-de-l-air

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Et ce matin, bien réveillée cette fois,  je vois deux nouveaux rectangles blancs en décollant deux pansements sur mon bras et mon genou externe... Je découvre ces rectangles blancs à l'intérieur des pansements qu'infirmière et médecin du sport m'ont mis après une prise de sang et une infiltration dans le genou ! Ne paniquez pas, j'ai juste eu une prise de sang ; sang ensuite placé dans une centrifugeuse pour obtenir mes propres plaquettes qui furent ensuite réinjectées dans mon genou ! (injection PRP) 

Bref, que de rectangles blancs !... Que dois-je comprendre ?...

Un plateau enchanteur

 A 11 H : 

- Comté 12 mois (massif jurassien)

puis dans le sens des aiguilles d'une montre :

- Saint-Nectaire fermier (Auvergne)

- Tome de vache du plateau du Pilat (est du massif central)

- Tome de Savoie

- Morbier (Jura)

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Principaux intérêts nutritionnels du comté

 sa grande richesse en protéines et sa très forte teneur en calcium

La Fée

 Tu marches en forêt de Brocéliande, mélusine, une forêt qui n'a de Brocéliande que le nom ; tu effleures le sol de ta double peau. De ta peau qui serpente et de ta peau fragile, tu appréhendes le sol, encore. L'effleurement est possible, donc. Encore possible. L'effleurement fort. 

Tu n'as croisé que trois couleuvres en chemin vers une fontaine où il te semblait nécessaire d'aller pour y frôler les lieux du passé. Les incanter ? Tu aperçois trois couleuvres à même les fourrés : une couleuvre à collier, une couleuvre d'esculape et une coronelle lisse, tu les croises dans la forêt profonde et tu aimerais rire lorsque tu rencontres des animaux qui n'ont plus de sauvage que le nom. Des couleuvres élevées sous serre et relâchées les weekends sur les chemins très fréquentés. Tu lis plusieurs panneaux informatifs qui parlent de vipères pour faire monter les enchères de la peur touristique. On écrit néanmoins qu'il n'y en a plus en Brocéliande, pourtant, tu sais qu'une dernière vipère péliade s'est coincée la semaine dernière dans les roues du vélo électrique d'un Touriste Traversant (TT) sur le Trajet des Mythes de Brocéliande (TMB). Quant à la dernière couleuvre vipérine, elle est morte d'avoir trop goûté aux sacs des badauds, morte d'une agonie plastique, presque belle. 

Tu avances et cesses de lire les panneaux géants qui t'indiquent les espèces disparues qu'on te cartographie, puis tu te bouches les oreilles pour ne pas entendre la Voix Off Généralisée (VOG) qui balaie la forêt et recouvre les sons naturels restants. Tu n'étais pas ressortie à même la nature depuis qu'on t'avait cloué la queue dans la poésie idéale. Tu te demandes encore pourquoi tout le monde parle de progrès. 

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Et la mousse à ton passage respire. Aucun oiseau dans le ciel couvert de Brocéliande, mais le moineau restant occupe le terrain et le temps. Le moineau commun est. Encore. 

Tu marches dans la forêt aux trois couleuvres sans prévoir les quelques mots qu'elle te donnera nécessairement. Quelques mots qui viendront à toi dans un ordre imprévisible, c'est déjà un beau présent. La forêt est la plus belle offrande. Tu évites de retourner à la source ancienne, à la Fontaine De la Soif  (FDS), car le Comité de l'Image d'Épinal (CIE) l'a déjà préemptée avec une aide du fonds de la Société Surréaliste Française (SSF). Tu n'y peux rien, les touristes y seront avant toi. Les touristes sont toujours en avance. Alors tu t'en vas vers l'étang vulgaire, le seul endroit hors d'atteinte. 

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On t'indique à grand renfort de lettres lumineuses que tu pénètres dans la Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique et Floristique (ZNIEF). Tu te concentres pour effacer en pensée les noms propres des espèces disparues qui ornent les pancartes orange disposées un peu partout et veulent nous faire croire à la présence des absents. Tu tentes également de faire taire la VOG. De l'enterrer. Pour la renouveler. Ce qui se tait dénoue. Une autre voix existe forcément. 

Pas besoin d'un écriteau pour deviner que le dernier criquet répertorié a fini sous les roues d'un 4x4. Tu ne veux plus lister ce qui disparaît mais accepter la disparition. 

Comment te défaire des bruits sponsorisés et entendre le simple son du monde contre ta peau ? Comment ne pas taire la plainte que n'osent plus chanter les Poètes Lyriques Archaïques (PLA) qui gisent dans la fosse commune et font fibres communes avec les Naïfs du Monde (NM).? Peut-être avait-on omis de leur dire que le je est fendu comme le présent, qu'il est un don fragile et collectif mais un don saccagé et multi abusé ? Comment percevoir la douleur de tous dans le chant de chacun sans oublier celui de la pierre et de la loutre, se demande mélusine, maintes fois maudite. 

Tu perçois au loin le cri sourd d'un Paysan Migrant (PM) qui pleure devant son potager dévasté par mille escargots géants. Tu l'entends à plusieurs lieues de là qui tape du pied si fort que tu en ressens la vibration. Tu entends le cri de celui qui a perdu sa récolte dans les antennes de gastéropodes transgéniques, devenus résistants aux poisons subventionnés. Il n'a plus rien, plus rien pour vivre, plus d'or, il est nu d'espoir au bord du bord du monde possible. Tu le vois en toi, face en terre dans ses salades trouées, lui qui a refusé d'employer les poisons subventionnés, lui qui tentait de ne pas tuer la terre, il pleure maintenant au-dedans, et son sanglot est recouvert par le son des vélos électriques des TT. 

Extrait de "mélusine reloaded" Laure Gauthier