samedi 20 décembre 2025

Un père abusif...

Barbe d'Héliopolis

 (par moi-même)

La Légende de Barbara

Nous sommes au IIIe siècle à Nicomédie (Izmit en Turquie de nos jours, plus précisément au Nord-Ouest de l'Anatolie).

Barbara était la fille unique de Dioscore, un riche païen. Pour la protéger des influences extérieures et des prétendants, son père l'enferme dans une tour. Elle aurait d'ailleurs auparavant refusé plusieurs demandes en mariage.

Complètement isolée dans la chambre de sa tour, Barbara s'instruit grâce à des livres qui lui font découvrir le christianisme. Elle finit par se convertir à l'insu de son père. Pendant une longue absence de celui-ci, elle demande aux ouvriers qui construisent ses bains d'ajouter une troisième fenêtre représentant la Sainte Trinité et se fait baptiser.

À son retour, Dioscore entre dans une rage folle en apprenant la conversion de sa fille. Elle réussit à s'enfuir miraculeusement mais finit par être dénoncée par un berger.

Livrée au gouverneur, elle subit d'affreuses tortures mais refuse d'abjurer sa foi. Finalement, c'est son propre père qui la décapite.

À peine le crime commis, la foudre tombe du ciel et foudroie Dioscore, le réduisant en cendres. Un châtiment divin en bonne et due forme...




A cause de cette foudre vengeresse, Barbara est devenue la protectrice de nombreuses professions en rapport avec le feu ou la foudre  : les mineurs (coups de grisou), les pompiers, les artificiers, les démineurs, les artilleurs, les marins (la réserve de poudre sur un navire s'appelle d'ailleurs "la Sainte-Barbe), etc... 

Dans l'art quelques symboles pour la reconnaître : une tour à trois fenêtres, une palme (symbole du martyre) ou parfois une plume de paon (symbole de la résurrection), un éclair, un feu dans une coupelle.


Sainte Barbe décapitée par Dioscore, par Jörg Ratgeb (1510)



Barbara d'Héliopolis par l'IA qui s'inspire de MON dessin. Mais l'IA ne comprend pas que je ne souhaite que trois fenêtres sur la tour ! :-)


Trop facile, je lui fait disposer quelques livres à ses pieds ! ;-)

Ensuite j'ai eu un doute quant à l'existence des livres en Turquie au troisième siècle. Voici la réponse de l'IA GEMINI :

Oui, les livres existaient bel et bien au troisième siècle dans ce qui est aujourd'hui la Turquie (qui faisait alors partie de l'Empire romain, principalement dans les régions d'Anatolie et de Thrace).

Cependant, le "livre" de l'époque ne ressemblait pas toujours à celui que nous connaissons aujourd'hui. Le troisième siècle est justement une période de transition majeure dans l'histoire de l'écrit. (Note de moi même : l'IA est une autre transition majeure)

Voici les trois formes principales que prenaient les "livres" à cette époque en Anatolie :

1. Le passage du Rouleau au Codex

  • Le Volumen (Rouleau) : C'était encore le format dominant pour la littérature classique grecque et romaine. Il s'agissait de longues bandes de papyrus ou de parchemin enroulées autour de bâtons de bois. On lisait en déroulant horizontalement.

  • Le Codex (Livre relié) : C'est l'ancêtre direct de notre livre moderne, avec des pages reliées. Au IIIe siècle, il devient de plus en plus populaire, notamment grâce aux premières communautés chrétiennes (très présentes en Turquie actuelle, comme à Éphèse ou Antioche) qui préféraient ce format pour consulter plus facilement les Écritures.

2. Les matériaux : Papyrus et Parchemin

  • Le Papyrus : Importé d'Égypte, il restait très courant.

  • Le Parchemin : Ce support, fait de peau d'animal traitée, tire son nom de la ville de Pergame (Bergama en Turquie actuelle). Le parchemin était plus solide que le papyrus et permettait d'écrire des deux côtés, ce qui a favorisé l'essor du format "codex".

3. Les grandes bibliothèques d'Anatolie

L'actuelle Turquie abritait certains des centres intellectuels les plus importants du monde romain au IIIe siècle :

  • La Bibliothèque de Celsus à Éphèse : Terminée au IIe siècle, elle était en pleine activité au IIIe siècle. Elle pouvait contenir environ 12 000 rouleaux.

  • La Bibliothèque de Pergame : Bien qu'elle ait perdu de sa superbe par rapport à l'époque hellénistique, elle restait un symbole historique de la culture du livre dans la région.


En résumé : Si vous étiez entré dans une demeure riche ou un bâtiment public à Éphèse ou à Byzance en l'an 250, vous auriez trouvé des bibliothèques remplies de rouleaux et, de plus en plus souvent, des premiers livres reliés (codex) en parchemin.

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Chiffres clés du IIIe siècle

Les statistiques des découvertes archéologiques de manuscrits bibliques montrent l'ampleur du phénomène :

  • Textes païens : Environ 98 % sont encore sous forme de rouleaux.

  • Textes chrétiens : Plus de 80 % sont déjà sous forme de codex.

Informations à vérifier.

Empire romain au III e siècle


mardi 9 décembre 2025

L'heure du thé


 L'heure du thé en bonne compagnie ! :-)

Nouvelle nuit de pluie et de vent. Eteignoir de lumière. Pour aller rejoindre mon chêne, il me faut maintenant marcher dans une macération de feuilles mortes.
Fouler le ciel à terre avec ses odeurs d'humus et de champignons.
En attendant, je reste, pétrifié, assis derrière la vitre et regarde les oiseaux en pensant à Nicolas Dieterlé.
Dans le sapin le plus proche, les oiseaux, nombreux, semblent se concentrer. A un moment, l'un d'eux lève une de ses ailes comme s'il indiquait une direction. Il s'envole. Les autres suivent. Rêver où ils vont me suffit!

Albert Strickler - L'étreinte du vivant

mercredi 3 décembre 2025

Un père abusif...

Barbe d'Héliopolis  ( par moi-même) La Légende de Barbara Nous sommes au IIIe siècle à Nicomédie (Izmit en Turquie de nos jours, plus pr...