J'aime beaucoup ! Surtout le premier et le dernier, de par leurs couleurs, mais ils sont tous beaux. Bravo l'artiste ! Tu me donneras ta recette, j'aimerais essayer. :-)
Bonsoir Françoise, mon objectif de départ n'avait rien à voir avec le résultat final. Tout était décevant, puis le dessin est devenu celui-ci après plusieurs jours d'attente et une nouvelle inspiration avec l'apparition dans le dessin d'un cerf aux bois multiples ;-) . J'ai utilisé de la peinture acrylique à l'exterieur, de l'aquarelle et de la gouache au centre, un logo de set de table usagé de restaurant (l'oiseau dans son cercle), des feuilles et petites branches de bouleau et des feutres à l'eau ! :-). Le support c'est un emballage en carton qui devait partir dans la poubelle recyclage. Puis travail à l'ordinateur pour jouer avec les couleurs ;-)
Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d'alcool : il faut attendre jusqu'au printemps l'effet d'une application de compresses sur une jambe de bois.
Le dépouillement se fait en désordre. Toutes les portes de la salle de scrutin s'ouvrent et se ferment, claquant violemment. Au panier, au panier! La Nature déchire ses manuscrits, démolit sa bibliothèque, gaule rageusement ses derniers fruits.
Puis elle se lève brusquement de sa table de travail. Sa stature aussitôt paraît immense. Décoiffée, elle a la tête dans la brume. Les bras ballants, elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées. Les jours sont courts, la nuit tombe vite, le comique perd ses droits.
La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. Sa partie éclairée est plus étroite, infiltrée de vallées d'ombre. Ses chaussures, comme celles d'un vagabond, s'imprègnent d'eau et font de la musique.
Dans cette grenouillerie, cette amphibiguïté salubre, tout reprend forces, saute de pierre en pierre et change de pré. Les ruisseaux se multiplient.
Voilà ce qui s'appelle un beau nettoyage, et qui ne respecte pas les conventions! Habillé comme nu, trempé jusqu'aux os.
Et puis cela dure, ne sèche pas tout de suite. Trois mois de réflexion salutaire dans cet état; sans réaction vasculaire, sans peignoir ni gant de crin. Mais sa forte constitution y résiste.
Aussi, lorsque les petits bourgeons recommencent à pointer, savent-ils ce qu'ils font et de quoi il retourne, — et s'ils se montrent avec précaution, gourds et rougeauds, c'est en connaissance de cause.
Mais là commence une autre histoire, qui dépend peut-être mais n'a pas l'odeur de la règle noire qui va me servir à tirer mon trait sous celle-ci.
Une fois encore j'avais ramassé la crème de la crème. Ce n'était pas possible. Ces types devaient se donner le mot. Ils venaient ...
J'aime beaucoup ! Surtout le premier et le dernier, de par leurs couleurs, mais ils sont tous beaux.
RépondreSupprimerBravo l'artiste ! Tu me donneras ta recette, j'aimerais essayer. :-)
Bonsoir Françoise, mon objectif de départ n'avait rien à voir avec le résultat final. Tout était décevant, puis le dessin est devenu celui-ci après plusieurs jours d'attente et une nouvelle inspiration avec l'apparition dans le dessin d'un cerf aux bois multiples ;-) . J'ai utilisé de la peinture acrylique à l'exterieur, de l'aquarelle et de la gouache au centre, un logo de set de table usagé de restaurant (l'oiseau dans son cercle), des feuilles et petites branches de bouleau et des feutres à l'eau ! :-). Le support c'est un emballage en carton qui devait partir dans la poubelle recyclage. Puis travail à l'ordinateur pour jouer avec les couleurs ;-)
SupprimerMerci pour tes explications. Je le redis, j'aime beaucoup, c'est très réussi ! :-)
SupprimerBeau dimanche à toi, Biche.
Elles ont des couleurs flamboyantes tes humeurs d'automne!
RépondreSupprimerBon après-midi,
Mo
La fin de l'automne
SupprimerTout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d'alcool : il faut attendre jusqu'au printemps l'effet d'une application de compresses sur une jambe de bois.
Le dépouillement se fait en désordre. Toutes les portes de la salle de scrutin s'ouvrent et se ferment, claquant violemment. Au panier, au panier! La Nature déchire ses manuscrits, démolit sa bibliothèque, gaule rageusement ses derniers fruits.
Puis elle se lève brusquement de sa table de travail. Sa stature aussitôt paraît immense. Décoiffée, elle a la tête dans la brume. Les bras ballants, elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées. Les jours sont courts, la nuit tombe vite, le comique perd ses droits.
La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. Sa partie éclairée est plus étroite, infiltrée de vallées d'ombre. Ses chaussures, comme celles d'un vagabond, s'imprègnent d'eau et font de la musique.
Dans cette grenouillerie, cette amphibiguïté salubre, tout reprend forces, saute de pierre en pierre et change de pré. Les ruisseaux se multiplient.
Voilà ce qui s'appelle un beau nettoyage, et qui ne respecte pas les conventions! Habillé comme nu, trempé jusqu'aux os.
Et puis cela dure, ne sèche pas tout de suite. Trois mois de réflexion salutaire dans cet état; sans réaction vasculaire, sans peignoir ni gant de crin. Mais sa forte constitution y résiste.
Aussi, lorsque les petits bourgeons recommencent à pointer, savent-ils ce qu'ils font et de quoi il retourne, — et s'ils se montrent avec précaution, gourds et rougeauds, c'est en connaissance de cause.
Mais là commence une autre histoire, qui dépend peut-être mais n'a pas l'odeur de la règle noire qui va me servir à tirer mon trait sous celle-ci.
Francis PONGE 1899-1988
Bonne soirée Mo ! ;-) C'est la première fois que je lis du Francis PONGE :-)
SupprimerEt je t'offre ainsi qu'à Françoise une tisane bien chaude ! ;-)
SupprimerPersonnellement, je n'ai jamais lu de Francis Ponge. Merci pour l'extrait (et la tisane).
SupprimerBon après-midi,
Mo